Sunday, February 22, 2009

Jews in Arab lands suffered 'cultural genocide'

The screening of the film The forgotten refugees on Israeli TV last week has spawned some vigorous comment in Israel. Here is an extract of Stephane Juffa's article for the news agency MENA. Juffa interviewed the film-maker, Michael Grynszpan (with thanks: Dominique):

Summary in English: The film puts to rest the myth that Israel is a European implant or colonial outpost: half its Jewish population is indigenous, originating from Muslim countries where they were victims of a cultural genocide. If Palestinians ask, 'what has the suffering of Jews in Arab lands to do with us?', the answer is that the Arab League is to blame for creating both sets of refugees. While some Israeli politicians are eager to talk about the Jewish refugees, others, like Tsipi Livni, are reluctant to open this Pandora's box. Grynszpan should be allowed to make further films on each destroyed Jewish community, for - as Isaac Bashevis Singer once said - ' he who is ignorant of his history, fumbles in life like a beggar, with or without the Island of Temptation."

"Le film de Grynszpan, avec les données qu’il rafraîchit, met en lumière que plus de la moitié des citoyens d’Israël – de même que leurs parents – n’ont pas subi la Shoah, et qu’ils sont au moins aussi indigènes de cette région que ne sont les Arabes.

"Des Arabes qui eux furent les authentiques colonisateurs, et qui persistent à appeler colonies (Wakf), les contrée asservies par l’islam, à l’instar d’Israël.

"Plus de la moitié de la population d’Israël est donc originaire de la région, depuis plus de deux fois plus de temps que ceux qui prétendent qu’ils sont des étrangers à cette terre ; cela réduit bien entendu à une poignée de sable le concept du colonisateur issu de civilisés, importé dans le but de faire suer le burnous. Au temps pour le Hamas et les Schattnériens !

"J’avais parlé à Sami El Soudi des réflexions que m’a inspirées le film de Grynszpan, que je voyais dimanche pour la quatrième fois. Avec son honnêteté habituelle, mon camarade palestinien n’a même pas cherché à nier les faits, lui qui est persuadé qu’au moins 50% de ce qu’on définit désormais comme le peuple palestinien était juif il y a cinq siècles au plus.

"Mais Sami d’ajouter : "si l’Egypte, l’Irak, le Liban, le Maghreb ont maltraité les Juifs et qu’ils les ont dépossédés et forcé à partir, en quoi cela me concerne-t-il, moi, le Palestinien ?

"En quoi devrions-nous payer pour les fautes des pays arabes ? En renonçant à une solution équitable pour réparer le tort fait par les Juifs aux Palestiniens lors de la création de votre Etat?"

"Hier j’ai posé la question d’El Soudi à Grynszpan, qui en a paru surpris. "En 48, ce ne sont pas les ancêtres d’El Soudi qui avaient déclaré une guerre d’extermination contre l’Etat nouveau-né d’Israël. Ce fut la Ligue Arabe qui lança les armées d’Egypte, du Jordanie, de Syrie, d’Irak, et du Liban afin d’éradiquer Israël.

"Avant cette décision, il n’existait ni réfugiés palestiniens, ni réfugiés juifs des pays arabes. En fait, c’est la ligue des Etats Arabes qui est à la fois responsable de l’exode d’une partie des Arabes palestiniens et de celui, total, des Juifs arabes.

"La résultante de leur agression fut l’exil pour 300 000 Palestiniens, 700 000 de sources arabes; mais, parallèlement à eux, et dans le cadre du même différend, ce sont un million de Juifs des pays arabes qui furent contraints de fuir.

"Et ils n’étaient pas uniquement plus nombreux que les Palestiniens, ni seulement installés depuis beaucoup plus longtemps qu’eux, ils avaient dix fois plus de biens et de propriétés foncières que ce que les Arabes de Palestine ont été contraints d’abandonner. On estime à 30 milliards de dollars la fortune qui leur a été dérobée à leur départ, d’autres sources universitaires avançant même le chiffre de cent milliards de dollars.

"Et aujourd’hui, après les pogroms et les persécutions qui se sont généralisés après la défaite de la Ligue Arabe, et qui s’est poursuivie avec des expulsions, entre 49 et la fin des années 60, il ne reste plus de ce million d’êtres humains, installé depuis des millénaires avec sa culture, que quelques milliers de vieillards, trop faibles ou trop malades pour prendre le chemin de l’exil.

"Quelques 650 000 réfugiés ont rejoint Israël, qui a donc été appelée à prendre financièrement en charge les émigrants dévalisés dans leurs pays d’origine. Les autres ont fondé des communautés en Europe et aux Etats-Unis ; même s’ils ont été dépossédés de leurs biens au prétexte de la naissance d’Israël, tous n’étaient pas sionistes", s’arrête Grynszpan.

"Certains des dirigeants israéliens se montrent passionnés par le parallèle problématique entre les réfugiés arabes reconnus et les réfugiés juifs oubliés. D’autres, comme Tzipi Livni, ne veulent surtout pas en entendre parler, dans l’espoir, probablement, que la boîte de Pandore des réfugiés réciproques pourra demeurer fermée lors de la dernière rectiligne des négociations avec les Palestiniens en vue de décider du statut final de la région.

"Le film de Michaël est bouleversant tout en sachant rester sobre. Il est construit sur des images d’archives ainsi que sur les témoignages d’exilés juifs des pays arabes. A les écouter, on se rend aisément compte qu’ils ont été victimes d’un génocide culturel, dans lequel le patrimoine de l’humanité a également égaré des trésors.

"Sûr, 49 minutes inhabituelles, irrévérencieuses pour tous les politiquement et historiquement corrects, c’est bien trop peu. Il faudrait maintenant débloquer des budgets pour que Grynszpan et ses cadets puissent creuser dans la mémoire profonde de chacune des communautés juives-arabes anéanties par la haine, la jalousie et l’antisémitisme.

"C’est ce qu’on attend à l’apparition du mot fin des réfugiés oubliés. Dire que cela coûterait moins qu’un seul épisode de n’importe quelle émission de téléréalité, c’est aussi faire le bilan du déséquilibre qui s’est emparé de notre temps libre. Isaac Bashevis Singer, un Prix Nobel de littérature qui s’exprimait en Yddish, avait pourtant prévenu : "l’homme qui ne connaît pas son histoire tâtonne dans la vie comme un aveugle…", avec ou sans l’Île de la Tentation."

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2 comments:

  1. Sami el-Soudi forgets a few things. The Arab League states attacked Israel in 1948 with the FULL ENCOURAGEMENT and at the behest of the Palestinian Arab leadership. The chief Palestinian Arab leader was also a main factor in instigating the Farhud pogrom in Bagdad, according to an Iraqi govt investigation [see Norman Stillman's book on Jews in Arabs Lands in Modern Times -exact title?]. This leader, Haj Amin el-Husseini, spent most of WW2 in the Nazi-fascist domain urging the Germans and their satellite states [Croatia, Hungary, etc] to kill more Jews, to send Jewish children to Poland where they would be, he wrote, "under active supervision." We ought to add to this the historical oppression of Jews in the Land of Israel by Arabs [Muslims and Arabic speaking Christians too]. All this hardly shows Palestinian Arab innocence.

    On the other hand, I agree with Sami el-Soudi that many Arabs have some Jewish ancestry, although it would be hard to determine an exact percentage. Yits'haq Ben-Zvi, a historian, wrote this early in the 20th century and his friend, David Ben Gurion, agreed with him. It is part of a general phenomenon, unfortunately, resulting from the Arab and Muslim conquests. Part of the native population converted, albeit that the percentage varied with the various conquered countries. For instance, Pakistani Muslims and Indian Hindus are very close in ancestry. This happened in Egypt, Iraq, Persia, today's Turkey, etc. The genetic affinity of Jews to Arabs has been established by DNA research in a number of studies [researchers include Hammer, Bonne'-Tamir, etc], confirming what Yits'haq ben Zvi wrote long ago. These studies cover Ashkenazim and Sefardim as well as Mizrahim [Oriental Jews]. Of course, there's an industry that wants to see Jews coming from Europe as converted Khazars or Swabians or whatever their imagination seizes on. However, relatively soon after Christianity became the state religion of the Roman Empire, conversion to Judaism was forbidden for every non-Jew, whether a Christian or not [that is, pagans too were forbidden to convert] and any Jew converting a non-Jew was liable to the death penalty in Christian Europe and the Byzantine [Eastern Roman] Empire. Meanwhile, in the Islamic domain Muslims were forbidden to convert to another religion under penalty of death, although Christians and Jews could convert to each others' religion. In short, the prohibitions tended to preserve the Jews who stayed Jews as a genetic stock.

    Moreover, the Europeans never considered the Jews to be Real or Full Europeans. What many Europeans do now, with the encouragement of psywar in the media and the academy and elsewhere, is to mentally transpose the alien identity of Jews from Europe [where they were traditionally seen as Orientals] to Israel, where they originated from. For example, the philosopher Kant called the German Jews, ironically: "The Palestinians who live among us."

    Anyhow, a question for Sami el-Soudi: What right did the Arabized, Islamized descendants of Jews have to deny Jews --their erstwhile brothers-- the right to return, which they did during the Holocaust, and at other times? Now, if the Arabs recognize a Right of Return, how can it be valid for them if they already denied it to the Jews?

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  2. Good comment, Eliyahu.Absolutely right about the 'right of return'

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